Lexique Glossaire Bouddhisme très complet

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Lexique - Glossaire - Définitions

Plus de 200 définitions à découvrir et facile à comprendre

Le Recueil aborde et développe les multiples facettes du Bouddhisme
sur base d'une approche et d'un vocabulaire familier aux Européens.

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A

Abhidharma :
Doctrine supérieure. Troisième section du canon regroupant les commentaires sur la doctrine, sous forme d'exposés philosophiques et psychologiques. Ce sont les enseignements du Bouddha et les analyses des phénomènes perçus par l’esprit.

Accumulation :
L’accumulation de mérites. Celle-ci est réalisée par l'accumulation d'actes bénéfiques au niveau relatif. Elle crée les conditions favorables pour l'accumulation de sagesse sans référence à un "Moi" et donc au-delà des notions dualistes de sujet, d'objet ou d'acte. Cet état d’esprit est rendu possible grâce à l'absorption méditative. La nature de cette accumulation de mérite se traduit par de la compassion et de la sagesse mais toujours dans un esprit de Vacuité et donc non duel. C’est de la combinaison de la compassion et de la sagesse que surgit l'Eveil.

Actes : Karma. 
Loi de la causalité ou loi des actes volontaires. C’est l’un des fondements de la doctrine bouddhiste qui considère l'enchaînement des causes et de leurs effets comme étant le mode de fonctionnement de toute manifestation. Le conditionnement éprouvé par un individu résulte de ses actes antérieurs. Son devenir est donc déterminé par la nature de son comportement actuel. Ce sont les actes qui sont à la fois cause et résultat et ce dans une chaîne sans fin.

Actions vertueuses et non vertueuses : 
Les dix actions vertueuses sont la base de l'éthique bouddhiste. L’éthique consiste à s'abstenir des actes non vertueux qui sont, tuer, voler, l'inconduite sexuelle, mentir, les paroles dures, les paroles futiles, la jalousie, la malveillance, les vues erronées. Tous les actes déterminent donc respectivement soit une expérience ultérieure de bonheur soit de souffrance.

Amitabha : 
Littéralement "Lumière infinie", ou Bouddha de Lumière infinie. C'est le Bouddha qui règne sur la Terre Pure de grande félicité de Déwatchen. Par la force de ses souhaits, de sa compassion ce Bouddha a manifesté un lieu d'Eveil qui est accessible à tous les êtres qui aspirent profondément à la libération et qui ont foi en lui. Au japon il se nomme Amida. Il est reconnu par les écoles du Mahayana. La Terre Pure où il réside se nomme également la "Terre Pure de l'Ouest".

Apparences :
Synonyme de la manifestation. C’est donc tout le champ d'expérience perçu par notre esprit, c’est à dire le monde, les êtres, les diverses situations, y compris les pensées et émotions. La manifestation doit être comprise comme étant les projections de l'esprit lui-même.

Ananda :
Cousin du Bouddha et l'un de ses plus proches disciples. C'est lui qui, lors du premier concile, aurait récité de mémoire tous les discours tenus par le Bouddha. C’est cela qui a donné naissance aux premiers Sutras. C'est semble t’il lui qui demanda au Bouddha d'instituer la première communauté des femmes dites "renonçantes".

Anatman : 
Non-Soi. Inexistence du "Soi" ou "Atman" en tant qu'entité indépendante et permanente. C’est ce qui est appelé la Vacuité du "Soi" selon les doctrines anciennes, mais selon les écoles du Mahayana, tous les phénomènes sont également Vacuité.

Arhat :
Digne de, méritant, destructeur de l'ennemi. Nom donné, par l’école dite du "Petit Véhicule", à ceux qui se sont affranchis du cycle des existences en triomphant de "l'ennemi", c’est à dire de la saisie égoïste.
C’est un être accompli qui a détruit les souillures mentales et qui est parvenu à l'extinction des renaissances. C’est celui qui a atteint le but ultime de la voie bouddhiste.

Auspicieux : 
Favorable, de bon augure

Aya : 
Noble. Terme employé dans les Sutras pour qualifier ce qui est noble et juste, et qui est éloigné de la réalité conventionnelle et mondaine. Parfois synonyme d'Arhat ou de Brahma.

Atman : 
Âme. C’est l’idée du "Soi", en tant qu’entité permanente et indépendante. Ce concept est directement lié aux "Trois poisons" et au Karma.

Avalokitesvara : 
C’est le Bodhisattva de la Compassion, qui semble être une émanation du Bouddha Amithaba. Il est parfois représenté, en Chine et au Japon notamment, sous une forme féminine probablement du fait que dans les textes les plus anciens, la compassion est comparée à l'amour maternel.

Avidya : 
Non-connaissance. C’est l’ignorance des choses dites "telles qu'elles sont". Les Quatre Nobles Vérités expliquent que c’est cette ignorance ou incompréhension, qui constitue le premier maillon de la chaîne de la "production conditionnée". C'est lors de la destruction définitive et complète de l'Avidya que surgit l'Eveil.

B

Bardo : 
Expérience intermédiaire, ou entre deux états. Ce terme désigne l'état perçu par la conscience tant après la mort qu’avant la renaissance. Le Sipa bardo est celui qui correspond au Bardo de l’existence.

Bénédiction : Voir grâce.

Bhavana :
Généralement traduit par développement mental ou par "méditation". Développement de pratiques et exercices spirituels liés à la Voie bouddhiste. 

Bhikhu :
Renonçant, celui qui mendie sa nourriture. Parfois traduit par moine, le Bhikhu est celui qui quitte le foyer pour une vie sans foyer, et prend l'engagement de suivre les préceptes regroupés dans les corbeilles de la discipline monastique.

Bhumi : 
Dans le Canon Pali ce terme désigne les différents domaines d'existence. Dans les textes du Mahayana il est employé pour désigner les dix niveaux de la voie du Bodhisattva. Le sixième Bhumi correspond à la réalisation de ce que les écoles anciennes appellent l'état d'Arhat.

Bienfaits :
Il y a deux bienfaits réalisés dans l'Eveil. Le bienfait de soi-même est l'obtention du Dhamakaya. Le bienfait des autres est la manifestation des corps formels, Sambhogakaya et Nirmanakaya.

Bodhicitta : 
Esprit d'Eveil. La pensée et l'activité altruiste qui sont les causes de l'Eveil ultime d'un Bouddha.
C’est l’expérience vécue par un être lorsqu'il met fin à l'ignorance, ou Avidya, et qu’il se libère définitivement du Samsara.
C’est donc la conscience de notre base de Bouddha qui apparaît grâce à l'Eveil. Cet état, outre la libération du Samsara, déclenche une forme d'omniscience qui permet d'œuvrer pour le bien de tous les êtres.

Boddhidharma : 
Fondateur mythique de l'école du Chan/Zen. Boddhidharma serait allé en Chine où il aurait passé sept ans en méditation avant d'atteindre le parfait Eveil. Le mont Shaolin serait le lieu de fondation du premier monastère Chan.

Bodhisattva : 
Etre d'Eveil. Etre vouant ses réincarnations à l'obtention du suprême Eveil, par l'amélioration de ses qualités intérieures appelées Paramita. La "voie du bodhisattva" constitue l'idéal du Mahayana. Ses principales caractéristiques sont les vœux spécifiques, prononcés par le Bodhisattva, la compassion universelle et la sagesse transcendante qu'il développe. C’est un être qui engendre et pratique l'esprit d'Eveil en visant à l'accomplissement du bienfait des êtres.

Bodhisattvas aux grands pouvoirs : 
Il se nomme Vajrapani et il fait partie de la Terre Pure de Déwatchen.

Bouddha (Le) :
L'Eveillé. Appelé Shakyamouni c’est à dire "le sage du clan des Shakya", qui est un titre honorifique donné à Siddharta Gautama, il est le Bouddha dit "historique". Le nom d’Eveillé évoque sa compréhension de la réalité ultime qui est au-delà des apparences du monde illusoire. Il est le quatrième Bouddha historique de cette ère, et réalisa l’Eveil au sixième siècle avant J.-C. Il vécut dans le nord de l’Inde.
Il est dit que la manifestation d’un Bouddha n’est pas limitée à sa vie humaine. Par l’atteinte des quatre Kaya, il serait en mesure de manifester une activité Eveillée spontanément, donc sans la moindre nécessité d’en formuler l’intention. Cette capacité n’est pas illimitée dans le temps, et le champs d’action de son esprit serait aussi vaste que l'espace.
Toutes les écoles bouddhistes reconnaissent l'existence de plusieurs Bouddhas passés et futurs.
Pour les écoles du Mahayana, le Bouddha historique n'est que la manifestation d'un Bouddha transcendant qui utilise ainsi un "moyen habile" pour enseigner le Dharma aux hommes.

Bouddha : 
Etre Eveillé. En tibétain Sangyé ou le Tout Pur. Celui qui est exempt de souillures mentales et de négativités, et qui a donc parachevé toutes les qualités spirituelles. Tous les êtes parvenus à l'Eveil, àla plénitude de la sagesse et à la libération des mondes impermanents. L'Eveil est atteint après avoir pratiqué les "perfections".
On distingue trois types de Bouddha
- Les "Samyaksambuddha" ou Bouddha complètement et parfaitement Eveillé, qui atteint l'Eveil par ses seuls efforts. Un tel Bouddha est parfaitement capable d'enseigner le Dharma.
- Le "Pratyekabuddha" ou Bouddha Eveillé pour soi-même, qui atteint l'Eveil par ses seuls efforts mais il n'enseigne pas le Dharma.
- Les "Sravakabuddha" ou auditeur Eveillé qui atteint l'Eveil en suivant l'enseignement donné par un "Samyaksambuddha" ou l’un de ses successeurs devenu Arhat.

Brahma : 
Noble, sublime. Ce terme sert dans les expressions qui mettent en valeur la pureté, le bonheur, le mérite, en l’associant au "monde des Brahma" qui est le séjour des dieux.

Brahma-vihara : 
Habitation sublime. Il désigne les quatre qualités "suprêmes et illimitées" que doit développer le disciple lorsqu'il s'exerce au développement mental. L’amour, la compassion, la joie altruiste et l’équanimité.

- Le champ de sa naissance dans le cadre de son existence terrestre
- Le champ de son autorité c’est à dire là où agit son enseignement
- Le champ de sa connaissance illimitée, aussi appelé Terre Pure.
 

C

Calme mental : Voir Chiné.

Causes et conditions :
Elles déterminent l’apparition, la présence et la disparition de tous les phénomènes sur le plan relatif. La loi de causalité est basée sur la production interdépendante des phénomènes. 

Chan :
Expression chinoise se référant à l’école du Mahayana qui repose plus particulièrement sur la pratique de la méditation assise.
Ultérieurement, le zen est devenu la branche japonaise du bouddhisme mahāyāna hérité du chan chinois.

Champs purs :
Les Terres pures, ou sphères de manifestation produites par un Bouddha ou un grand Bodhisattva, arrivé à l'au-delà des mondes conditionnés. Une Terre pure est exempte de toutes souillures mentales et donc dite pure.

Chemin : 
Terme aux significations multiples. C'est la voie de développement spirituel et sa pratique. Ce sont  aussi les cinq chemins et les moments successifs de la réalisation spirituelle. Ce terme inclut donc l'ensemble des étapes de la voie.

Chiné : 
C’est la technique d’apaisement de l'agitation et de la confusion mentale induite par les manifestations émotionnelles. La pacification des émotions conduit non seulement à la stabilité de l'esprit, mais aussi à une vision pénétrante qui est en mesure de percevoir directement la nature de toutes choses. C’est la pratique de cette technique de méditation qui conduit à ce résultat.

Clarté :
Nature de clarté de l'esprit, qui est son irradiation naturelle. C’est la qualité innée de l'esprit qui simultanément projette et connaît la manifestation.

Compassion : 
Attitude et motivation du Bodhisattva qui souhaite libérer tous les êtres de la souffrance et de ses causes. La nature de l'Eveil est "la grande compassion" qui est indissociable de la compréhension de la Vacuité et de l’absence d’un "Soi" existant intrinsèquement.

Conceptualisation : 
Activité discursive du mental confus qui se surimpose à l’activité naturelle de l'esprit de Bouddha et qui de ce fait en trouble complètement la lucidité.

Conditionnement : 
Classe d'existence dans un monde d’existence cyclique comme celui des êtres humains.
La roue des existences reprend six mondes ou six conditionnements. Les enfers, les esprits avides, les animaux, les humains, les titans et les dieux.

Confusion : 
Etat de l'esprit non Eveillé et donc soumis à l'illusion de la conscience primordiale de l’ego. C’est le fait de l’ignorance de la réalité ultime.

Conscience primordiale : Yéshé, voir sagesse.

Corps d'Eveil : Voir Kaya.

Cycle de l'existence :
C’est la succession des morts et des renaissances dans un monde conditionné comme le Samsara.

D

Dana : 
Don. Le don constitue la première des activités dites méritoires. On distingue le don matériel qui n’est qu’un faible mérite, et le don du Dharma qui constitue le don suprême.

Deva :
Dieu ou resplendissant. C’est aussi l'un des six états mentaux d'existence dans le Samsara. Lorsque l’on parle du monde ou plan d’existence des Deva c’est un des mondes heureux. Les Deva, comme tous les autres êtres restent pourtant soumis à la naissance et à la mort.

Dhammapada :
Les vers du Dharma. C'est l'un des textes du Canon pali. Le Dhammapada fait partie du Khuddaka Nikaya. Il s'agirait d'un des plus anciens textes bouddhiques qui soient conservés.

Dharma : 
Le terme a plusieurs sens.
1. Phénomène, toute manifestation animée ou inanimée perçue comme objet de l’esprit. Il désigne donc les constituants de tous les phénomènes, physiques et mentaux.
2.Enseignement - doctrine bouddhiste au sens général. Il est largement employé comme synonyme de "l'enseignement du Bouddha". Le Dharma constitue l'un des "Trois Joyaux".

Dharmakaya :
Corps de vérité, l’esprit Eveillé du Bouddha, l’inconditionné et non-formel ou sans forme. Ce terme décrit aussi la réalisation de l’esprit primordial dans l'Eveil.
Pour les écoles anciennes, le Dharmakaya est ce qui "subsiste" d'un Bouddha après son extinction définitive dans un monde conditionné. Pour les écoles du Mahayana, le Dharmakaya désigne le corps universel et l’essence des Bouddha. C’est aussi un synonyme de Dharmadhatu, ou la réalité ultime des choses dites "telles qu'elles sont". C’est du à Dharmakaya que se manifestent les "corps" Sambhogakaya et Nirmanakaya.

Dharmadhatu : 
C’est le Royaume de la Vérité, dans lequel toutes choses existent telles qu'elles sont réellement.

Dharmata :
L'être, l'essence de tous les phénomènes, combinaison de la forme et du vide.

Dhyana : 
Absorption au sens large, c’est à dire tout acte de concentration de l'esprit sur un objet mental ou physique. Il désigne les quatre états d'absorption (Enstase) atteints par l'exercice de la concentration.
Remarque : Le terme Enstase désigne une expérience mystique naturelle, qui est à l’opposé de l’extase, considérée comme une expérience mystique dite "surnaturelle". Le terme Enstase corrige la traduction erronée de Samadhi comme étant "extase". L’état de Samadhi n’est pas "sortir" de soi-même, ni d’être "ravi", mais au contraire de se recentrer en soi-même. C’est arriver à s’immobiliser par l’arrêt de tout ce qui produit un mouvement ou une activité. C’est arriver au calme le plus parfait. Les réactions d’instinct, l’activité corporelle et mentale sont alors au repos. Seule subsiste la conscience d’une sensation "impersonnelle" d’exister, dans le sens où ce n’est pas le "Moi" qui s’attribue cette perception.

Divinité de méditation :
C’est l’expression de l'Eveil et le support de méditation par lequel cet Eveil est approché. L'essence de la divinité est identique à celle de l'esprit du méditant, c'est à dire non existante intrinsèquement et non séparée des autres.

Dorjé Tchang : 
Divinité de méditation qui symbolise l'Eveil ultime ou le Dharmakaya dans la tradition du Mahamoudra.

Dolma : 
Avalokiteshvara = Tara  = Dolmala = Dolma = Tchenresig. Dame en blanc qui accueille ceux qui atteignent Déwatchen !

Dosa : 
La haine. C’est l'un des "trois poisons" qui est à l'origine du Karma. Ce terme désigne tout état d'aversion ou d'agression, lié à l'idée de l’existence d’un "Soi" ou Atman.

Dualité : 
Représentation confuse de la réalité par l’esprit. Cette confusion est issue de la perception ordinaire qui sépare le sujet de son expérience. Cette connaissance partielle est fondée sur la notion d'un sujet et d'un objet perçus comme existant séparément et intrinsèquement.

Duhkha :
Le mal-être qui est la principale caractéristique du Samsara. Souffrance, insatisfaction, sentiment d'imperfection et d'insécurité s'opposent au sentiment de plénitude ou Sukha.
On distingue trois types de Duhkha.
- Duhkha-duhkha qui est la souffrance physique ou mentale.
- Viparinama-duhkha qui est la souffrance liée au changement et donc à l'impermanence.
- Samskara-duhkha qui est la souffrance liée au caractère interdépendant ou composé des phénomènes.

Dzogchen : 
La Grande perfection . C’est la voie de développement spirituel qui est principalement pratiquée par l'école Nyingmapa du Bouddhisme tibétain. Dans cette école tous les phénomènes sont considérés comme originellement purs. Cette pureté primordiale est la grande perfection de toute chose, qu'elle appartienne au Samsara ou au Nirvana.

E

Ecoute :
Première phase du cheminement spirituel qui consiste à recevoir des instructions sur le Dharma et à étudier ces enseignements.

Eléments :
1. Les cinq éléments constitutifs du corps physique et du monde extérieur sont la terre, l'eau, le feu, l'air et l'espace. 
2. Dans le Vajrayana, l'élément signifie la nature fondamentale d'Eveil présente en tout être.

Emotions : 
Passions ou distorsions de l'esprit nées de la saisie dualiste du monde et dans laquelle l'esprit ne reconnaît pas sa propre expression, ce qui lui fait croire qu’il est séparé de sa perception.
Les cinq émotions sont le désir - l’attachement - la haine - l’aversion - l’ignorance - l’indifférence- l’orgueil et la jalousie. Ils sont la dimension opposée et impure des cinq sagesses.

Emotions perturbatrices : Voir émotions.

Enstase :
Expérience mystique naturelle.
 

Equanimité :
Egalité d'état d'âme. Esprit imperturbable, quels que soient les événements.

Esprit d'Eveil : Voir Bodhicitta.

Eveil : 
Réalisation spirituelle. C’est le but et l’obtention de ce but dans une voie donnée, il est synonyme de libération. Le Bouddhisme fait référence à deux grands types d'Eveil. Pour le Petit Véhicule, l'Eveil est l'état d'Arhat ou la libération individuelle. Dans le Grand Véhicule, l'Eveil est l'état de Bouddha ou de grande libération, ou encore l’insurpassable Eveil. La pratique est l’expression de l’Eveil. L’Eveil ne peut survenir sans commence à marcher sur le chemin. Le chemin ne peut être emprunté sans une part d’Eveil. Chemin et Eveil sont indissociables. Ils ne font qu’un ! La pratique est l’expression de l’Eveil.

Eveillé : 
Tous les êtres parvenus à l'Eveil, à la plénitude de la sagesse et à la libération des mondes impermanents. L’Eveil est atteint après avoir pratiqué les "perfections".

Expérience :
Survenant au cours de la méditation. Obtention méditative transitoire à caractère non dualiste.

Extrêmes : 
Vues extrêmes. Positions philosophiques reposant sur la croyance en l'existence des phénomènes ou en leur non existence, appelés aussi respectivement éternalisme et nihilisme.

F

Félicité : 
Nature de l'état d'Eveil ou Nirvana, en opposition à la souffrance, et en opposition à la nature du Samsara qui est une expérience conditionnée et donc de souffrance.

Fixation : 
Fixation de l'esprit sur une saisie mentale ce qui l'assujettit à la perception dualiste.

Fruit : 
Résultat, produit d'une activité comme par exemple les fruits du Karma. C'est également la réalisation de la voie spirituelle qui est l'état de Bouddha.
 

G

Gourou : Voir maître spirituel.

Gourou yoga : 
Pratique de méditation qui consiste à unir son esprit à l’Eveil représenté par un Maître spirituel.

Grand véhicule : Voir Mahayana.

Grande libération : L’état d'Eveil du Bouddha.

Grâce :
Qualité particulière de la transmission spirituelle, personnifiée par un Maître dont les bénédictions permettent au disciple de s'ouvrir à une compréhension supérieure.

Gyalwa Karmapa : 
Le Karmapa est un Bouddha qui se manifeste dans le monde humain sous la forme d'un Lama hautement réalisé, qui est le chef de l'école Kagyu du Bouddhisme tibétain. Il est considéré comme une émanation du bodhisattva de la compassion c’est à dire de Tchenrézig. Il est particulièrement vénéré pour être le premier Lama réincarné ou Toulkou apparu au Tibet.

 H

Hinayana : 
Petit Véhicule du Bouddhisme. Dans cette tradition, le pratiquant cherche la libération individuelle, il réalise l'absence d'un "Soi" intrinsèque et atteint l'Eveil de l'Arhat. Il élimine les souffrances de l’esprit et leurs causes, les passions sont détruites, mais il semble que le voile de la perception subsiste.
Cette expression péjorative de "Petit Véhicule" est appliquée par certains adeptes du Mahayana parce que le "Petit Véhicule" ne vise que la délivrance individuelle par l'obtention de l'état d'Arhat, et non la recherche de l'Eveil de tous les êtres. Cette école ne peut être réduite à cette définition, puisque le Theravada enseigne implicitement la voie du Bodhisattva et du Pratyekabuddha.

I

Ignorance : 
Etat fondamental de l'esprit conditionné qui ne reconnaît pas sa nature réelle, son essence.

Illusion :
Nature de toute expérience et de toute manifestation, comprise comme étant une projection de l'esprit. Etat de l'esprit illusionné qui saisit la manifestation comme étant réelle et duelle par rapporte à lui-même.

Interdépendance :
C’est le principe qui est à origine de la production des phénomènes. Ces derniers n'apparaissent pas d'eux-mêmes, mais en dépendance de causes et d’effets agissant en interaction. C’est sur cette base que le cycle des naissances et des morts a été décrit par le Bouddha comme étant les douze maillons de l'interdépendance.

Instructions orales : 
Enseignement transmis directement au disciple par le Maître qui explique le sens correct de la doctrine et l'expose en fonction des capacités et des qualités du pratiquant.

J

Joyaux : les Trois Joyaux.
Le Bouddha, le Dharma et la sublime congrégation des êtres éveillés

Jnana : 
Connaissance ou savoir. C’est la sagesse de l’intelligence primordiale, la sagesse des Bouddhas. Jnana est toujours une connaissance d'ordre supérieur, métaphysique et intuitive.

K

Kagyu : 
L'une des quatre grandes écoles du Bouddhisme Vajrayana au Tibet, avec les lignées Nyingma, Sakya et Geloug. Elle est caractérisée par la profondeur de ses méthodes de méditation et l'importance donnée à la pratique directe plutôt qu'à la simple étude des enseignements. C’est la voie qui regroupe le Mahamoudra et les Six Yogas de Naropa.

Kalpa :
Cycle cosmique. Traduit généralement par "éon", il désigne un laps de temps inconcevablement long. On distingue quatre périodes dans un Kalpa. La formation d'un "monde", la durée d’existence de ce monde, la résorption du monde, le chaos, puis la renaissance d'un autre monde.

Karma : 
Acte volontaire. Le mot Karma désigne exclusivement l'acte né d'une intention ou "volition".
Il est "mauvais" s'il est induit par les "trois poisons" qui sont, convoitise, aversion, égarement. Il est "bon" s'il est induit par l'altruisme, la bienveillance ou la sagesse.
Il peut être un acte du corps, de la parole ou de l'esprit et il porte un "fruit" dans cette vie, dans la prochaine ou d’autres naissances plus lointaines. Du point de vue ultime il y a bien des actes, mais aucun acteur existant intrinsèquement qui agit ou reçoit ces fruits.

Kaya : 
Corps d'Eveil résultant de l'atteinte de l'état de Bouddha. Les trois ou parfois quatre corps d'Eveil sont, le Dharmakaya, le Sambhogakaya, le Nirmanakaya et on ajoute aussi le Svabhavikakaya.
Cela désigne toute manifestation composée d'éléments c’est à dire le corps physique, le corps mental, ou les corps dits "subtils".
Le Mahayana développe la doctrine des différents "Corps de Bouddha", manifestations par lesquelles s'exprime la Bouddhéité.

Ksitigarbha :
Divinité dite des carrefours. Ce serait à elle de guider les esprits vers une meilleure renaissance.
 

L

Les Trois Joyaux : 
Le Bouddha, le Dharma et la Sangha. On devient bouddhiste par la "prise de refuge" en les trois Joyaux.
 

Les six classes d’existences :
Aussi appelées les six destinées, les six classes de destins ou les mondes où se réincarnent les êtres en fonction de leur karma,
1- le monde des dieux ou des êtres célestes (deva)
2- le monde des demi-dieux belliqueux (asura)
3- le monde des êtres humains (manushya)
4- le monde des animaux (tiryagyoni)
5- le monde des faméliques (preta)
6- le monde des enfers (naraka)
Ce sont des mondes du désir des sens dans lesquels les êtres tournent indéfiniment de renaissance en renaissance, aussi longtemps qu'ils n’atteignent pas l'Eveil.
Avant l’Eveil définitif, les objets des sens sont uniquement perçus en fonction de leur caractère considéré comme agréable ou désagréable.

Lama : Voir Maître spirituel.

Lhaktong : Vision pénétrante.

Libération : 
Affranchissement du cycle des existences conditionnées qui est donc au-delà de la souffrance.

Lobha : 
La convoitise. C’est l'un des "trois poisons" à l'origine du Karma.

M

Madhyamaka :
Voie du Milieu. Ecole du Mahayana fondée par Nagarjuna. Elle insiste particulièrement sur la notion de Vacuité ou Shunyata, qui jouera un rôle déterminant dans la naissance du Bouddhisme Chan - Zen et du Vajrayana.

Mahakalpas : 
Sorte de super Eon, ce qui correspond approximativement à la durée entre la création et la destruction de deux univers.

Mahakasyapa :
L'un des principaux disciples directs du Bouddha, et son successeur à la tête de la communauté.

Maître spirituel :
Gourou, Lama. Guide qualifié de par sa connaissance, son expérience et sa filiation spirituelle, pour transmettre un enseignement et conduire les pratiquants à la réalisation de cet enseignement.

Manifestation :  Voir apparences.

Mantra : 
Parole dite d'Eveil. Formule verbale destinée à protéger l'esprit des distractions, à purifier les obscurcissements de la parole, et à réaliser la parole Eveillée.

Mantrayana : Voir Vajrayana.

Marga : 
Chemin, voie. Terme générique employé pour désigner l'ensemble des pratiques. L'Octuple Noble Sentier présenté dans la quatrième Noble Vérité.

Maitreya :
Le Bouddha des temps futurs. Il attend en le paradis Dewatchen le moment de renaître sur terre et d'enseigner à nouveau aux hommes le Dharma qu'ils auront un jour complètement oublié.

Mandala :
Ce terme a de multiples significations. Il est, entre autre, un support de méditation constitué d'une divinité de méditation et de son entourage. Cela peut être une figure symbolique qui représente le "monde" ou la Terre Pure d'un Bouddha ou d'un grand Bodhisattva. Sa représentation est généralement peinte ou réalisée avec du sable coloré et sert de base aux méditations de visualisation dans les écoles du Vajrayana.

Mantra :
Formule sacrée. Le Mantra est un son ou un ensemble de sons conçus pour être efficaces par eux-mêmes, et ce indépendamment du sens littéral qu'ils peuvent avoir. Le Mantrayana, autre appellation du Vajrayana, fonde son efficacité sur la correspondance entre les sons et les divinités ou les phénomènes et permettent donc de les solliciter.

Méditation : 
Exercice consistant entre autre à accoutumer l'esprit à une perception plus large et plus précise de la réalité jusqu'à ce qu'elle soit vue directement.

Mérite : 
Les actes ou Karma bénéfiques du corps, de la parole et de l'esprit.

Méthodes ou moyens : 
Ensemble des techniques qui, combinées à la suprême connaissance, conduisent à l'Eveil.

Metta :
Bonté d'amour. L'une des quatre "demeures sublimes" qui représente le sentiment de véritable compassion à l'égard de tous les êtres vivants. C’est un antidote à la haine et à la peur.

Moha : 
Aveuglement. L'un des "trois poisons" à l'origine du Karma. Souvent synonyme d'ignorance. C'est sa destruction qui provoque l’atteinte de l'Eveil et la libération définitive du Samsara.

Mondain : 
En opposition à ce qui mène vers l'Eveil, ce qui est mondain mène à plus de confusion et plus de souffrance.

Mudita : 
Joie altruiste. L'une des quatre "demeures sublimes" qui représente le sentiment de sympathie éprouvée à l'occasion du bonheur d'autrui. C’est un antidote à la jalousie et au mécontentement.

Mudra : Geste, symbole.
1. Geste symbolique accompagnant un rituel, expression physique d'une séquence de méditation développée dans l'esprit.
2. Nom des attributs des divinités du Vajrayana.
3. Expression symbolique désignant la manifestation telle qu'elle apparaît à la conscience purifiée.
Le Mudra correspond au niveau du corps, dans les pratiques tantriques, à ce qu'est le Mantra au niveau de la parole.

Mula : 
Racine. Les racines ou causes, sont les conditions qui déterminent la qualité morale d'un acte volontaire, la conscience et les facteurs mentaux qui lui sont associés, dont dépend la qualité du Karma. Il existe six racines. Trois mauvaises, qui sont les "Trois poisons" et qui sont donc la convoitise, la haine, et l'égarement, et trois bonnes qui sont les opposés.

N

Nama : 
Le nom. Cela désigne l'esprit dans ses fonctions, c’est à dire tout ce qui relève du mental et de l'intellect, "ce qui nomme" les choses et les conçoit sous la forme d'un "Soi" ou Atman. Ce terme couvre les quatre agrégats  qui ne relèvent pas de la matière. Les sensations, perceptions, formations mentales et la conscience. Il désigne aussi l'ensemble des cinq agrégats et est un des maillons de la chaîne de production conditionnée.

Nagarjuna : 
Considéré comme le plus important des philosophes et mystiques bouddhistes. Il est le fondateur de l'école Madhyamaka (la Voie du Milieu). Son enseignement repose essentiellement sur la notion de Vacuité et l'incapacité du langage et des concepts à rendre compte de la réalité ultime. Sa philosophie a profondément influencé de nombreuses écoles du Mahayana, notamment le Zen et le Vajrayana.

Nidana :
Maillon individuel de la chaîne de conditionnalité, en particulier de la chaîne des douze maillons du cycle de l’existence conditionnée, décrite dans la roue de la vie. Il y a aussi douze autres nidanas « positifs », maillons du chemin en spirale menant à l'Éveil.

Nirmanakaya : 
C’est l’apparence du monde des phénomènes ou Samsara. C'est le Nirmanakaya qui disparaît au moment de l'extinction finale d’un Bouddha en notre monde, c’est à dire lorsqu’il passe en Parinirvana. Le corps du Nirmanakaya est pour un Bouddha un moyen utilisé pour enseigner et inciter les hommes à oeuvrer pour leur délivrance. C’est le corps d'apparition. Pour les écoles du Mahayana, le Nirmanakaya désigne donc le corps par lequel se manifeste le Dharmakaya pour délivrer la Doctrine aux êtres, comme cela a été le cas pour entre autre le Bouddha Gautama Sakyamuni.
Le Nirmanakaya est donc un corps formel. C’est une forme de manifestation de la compassion d’un être Eveillé qui s'incarne sous toutes sortes de formes tant humaines qu’animales, pour guider les êtres vers la libération.

Nirvana : 
Ce qui est au-delà de la souffrance. A lopposé du Samsara. C’est la libération du cycle des renaissances conditionnées. C’est un état de totale félicité et de quiétude. La simple atteinte de la délivrance du Samsara est parfois appelée "Nirvana partiel" du fait que ce niveau de libération n'est que partiel du fait qu'il est atteint en ce monde, et que notre monde reste inévitablement imparfait.
Aussi appelé extinction, le Nirvana est comparé à l'extinction d'une flamme par suite de l'épuisement de son combustible. Cela désigne l'extinction de la souffrance "Duhkha" par l’élimination de l'ignorance et de l'attachement à notre monde et à l'idée d’un "Soi" ou Atman, qui sont les conditions pour l’apparition de "Duhkha".
C’est le but ultime de la voie bouddhiste. C'est l'extinction des souillures de l’esprit qui sont la convoitise, la haine et l'attachement.
Les écoles anciennes distinguent deux niveaux de Nirvana. Celui atteint par les Arhats en cette vie, mais avec certains résidus qui demeurent des agrégats ou Skhanda. Le Nirvana ultime est appelé le Parinirvana, et il peut être atteint à la mort biologique. A ce moment plus aucun agrégat d'attachement ne perpétue plus l’esprit.

Non vertu :
Le contraire des dix actions vertueuses.

Noble Vérités : (les Quatre Noble Vérités)
- La vérité de la souffrance. C’est reconnaître l’existence largement répandue de la souffrance tant pour nous-mêmes que pour les autres.
- La vérité de la cause de la souffrance. C’est découvrir l’origine de la souffrance qui selon le Bouddha provient de l’attachement aussi appelé la "soif" insatiable des désirs.
- La vérité de la cessation de la souffrance. C’est découvrir que l’arrêt de la souffrance est en supprimant les attachements obsessionnels.
- La vérité du sentier qui mène à la cessation de la souffrance. C’est le sentier qui est le fil conducteur de la méthode qui mène à l’Eveil
 

O

Obscurcissements : 
Ce sont les voiles qui sont issus de l'activité confuse du mental qui empêchent la reconnaissance de la nature ultime de l'esprit et des phénomènes.

Omniscience : 
Connaissance générale et particulière de la nature ultime de tous les phénomènes et des êtres. C’est une vision qui englobe à la fois la réalité relative et la réalité ultime. Cette perception est la résultat de l'élimination de tous les voiles et de l’atteinte de l’Eveil.
 

P

Pacification mentale : Chiné.
Apaisement de l'agitation et de la confusion mentale qui ont pour base les manifestations émotionnelles. La pacification des émotions conduit à la stabilité de l'esprit et à la vision pénétrante qui est alors en mesure de percevoir la véritable nature des phénomènes et des émotions.

Paramitas : Perfections.
Vertus transcendantes pratiquées par le Bodhisattva qui conduisent à l'Eveil entre autre par l'accomplissement du bienfait de tous les êtres.

Les six ou dix Paramitas :
Les écoles du Mahayana en distinguent six. Le don, la moralité, la patience, l'énergie, l'absorption et la sagesse. Générosité, conduite morale, tolérance, ardeur, absorption méditative et sagesse.
Cependant deux oeuvres tardives du canon pali, évoquent dix Paramitas qui correspondent à cinq des six Paramitas à l’exception de l’absorption méditative ou Dhyana, auxquels s'ajoutent le renoncement, la vérité, la résolution, l'amour et l'équanimité.

Parinirvana :
L’extinction totale et parfaite d'un être totalement accompli. C’est l’atteinte du Nirvana absolu, complet, sans résidus. C’est la fin des renaissances dans un monde conditionné et donc impermanent.

Prajna : Sagesse.
Connaissance ou intelligence non conceptuelle qui donc a une vision des choses dites "telles qu'elles sont" réellement. C’est la compréhension profonde et intimement vécue des trois caractéristiques du Samsara qui sont l’impermanence, l’insatisfaction et le "non-Soi".
Prajna est également la troisième section de l'Octuple Noble Sentier.

Pratyekabuddha : Voir Bouddha

Pratityasamutpada : L’origine conditionnée.
Le plus souvent exprimé sous la forme des douze maillons de l'origine conditionnée du "Soi" dans les écoles anciennes et, les phénomènes sont ajoutés par les écoles du Mahayana.

Passions : Voir émotions.

Petit  Véhicule : Voir Hinayana.

Phase de développement, phase de perfection :
Les deux moments de la méditation Tantrique bouddhiste. La phase de création consiste à méditer sur l'aspect d'une divinité, conçue comme manifestation illusoire. La phase de perfection est une méditation informelle sur l'essence de Vacuité de toute manifestation.

Powa : 
Méditation qui a pour but le transfert du principe conscient, ce qui permet de diriger l'esprit vers la libération au moment de la mort, ou vers la Terre Pure de Déwatchen du Bouddha Amithaba.

Prajnaparamita :
La perfection de la sagesse, ou connaissance transcendante. La nature de l'esprit est dite inconcevable ou inexprimable, parce que au-delà de toutes représentations mentales. Elle désigne l'esprit "non né" dont la nature est au-delà de toute dualité. Cela est parfois exprimé sous la forme "La forme est le vide, le vide est la forme". Ceci peut aussi être exprimé en disant que toutes les formes ou phénomènes ne sont rien d'autre que Vacuité, et la Vacuité n'est rien d'autre que l’apparition des formes ou des phénomènes.

Production conditionnée :
Selon le Bouddhisme tout ce qui apparaît est en dépendance de conditions. Ceci œuvrant d’une part de manière cyclique, et est représenté par la roue de la vie. Mais également en créant les conditions appropriées de notre développement, qui nous permet de progresser vers la libération finale, c’est-à-dire vers l’Éveil.
 

Q

Qualités : 
Les attributs et les pouvoirs des Bouddhas et Bodhisattvas, par lesquels s'exprime leur activité bienveillante envers tous les êtres.
 

R

Réalisation :
C’est la phase ultime de l'intégration de l'expérience dualiste. La réalisation est une vision non duelle du monde, non intellectuelle et définitive de la réalité. Elle est atteinte grâce à la maîtrise de l'absorption méditative. C’est atteindre l’Eveil stable et continu.

Réflexion :
Etape préliminaire à la pénétration spirituelle, qui consiste à analyser les enseignements, pour parvenir à une conviction définitive, ce qui en élimine les doutes.  

Refuge : 
Protection demandée pour atteindre l’Eveil. C’est aussi une protection contre la souffrance des états conditionnés, accordée par une profonde confiance en les Trois Joyaux, c’est à dire le Bouddha, le Dharma et la Sangha des êtres Eveillés.

Rigpa : Conscience Eveillée.

Réification : 
Le fait de présenter une entité abstraite comme un objet physique.

Roue de la vie ou du devenir : C’est l’ensemble des processus dans lesquels les êtres vivants tournent sans cesse d’une vie à l’autre, en un cycle sans fin, à cause de leur avidité, aversion et illusion dans l’un des six mondes qui incarnent les états d’esprit dans lesquels peuvent se trouver les êtres qui n’ont pas atteint l’éveil.

Rupa : Matière.
Tout ce qui relève de la matière formée des quatre éléments, terre, air, eau, feu, tous les objets physiques, et tout ce qui entre en contact avec les sens.
 

S

Sadhana : 
Pratiques méditatives propres au Vajrayana.

Saint Dharma : 
La loi, la voie, la doctrine du Bouddha qui explique la nature ultime des phénomènes

Samadhi : 
Absorption méditative. Par la maîtrise des différents Samadhis, les souillures et les voiles de l'esprit ordinaire sont progressivement purifiés et les réalisations successives peuvent être obtenues.

Samatha ou Samantha : Voir Chiné.

Samaya : 
Dans le Vajrayana, lien sacré entre Maître et disciple.

Sambhogakaya : 
Corps de perfection des qualités Eveillées. Corps subtil, qui est l’expression de la compassion Eveillée des Bouddhas, qui se manifeste sous la forme d’une divinité dont la perception n’est accessible qu’aux Bodhisattvas des plus hauts degrés d’Eveil.

Samsara : 
C'est notre monde, dans lequel le cycle des existences est par nature souffrance. Souffrance physique déjà par le simple fait que la vie est canibale. La vie mange la vie pour pouvoir survivre. Tuer ou être tué, pour manger ou être mangé. Succession de renaissances et de morts, dans lesquelles errent tous les êtres depuis des temps sans commencement, sous l'influence du Karma. Le samsara est une perpétuelle errance. C’est le cycle sans fin des renaissances, dans lequel tout individu erre à travers les "six états d'existence". L’enfer en ce monde c’est découvrir et en comprendre la vérité trop tard !

Samata :
Calme de l'esprit. L'une des pratiques méditatives les plus importantes qui permet de stabiliser et de calmer l’esprit.

Sadhi : 
Concentration. L’état de concentration mentale, Samadhi, est repris dans la deuxième section de l'Octuple Noble Sentier.

Sambhogakaya :
Corps de jouissance. Dans les écoles du Mahayana, Sambhogakaya désigne le "corps" par lequel se manifeste le Dharmakaya afin d’enseigner le Dharma aux Bodhisattvas.

Samskara : 
Formations. Le quatrième des cinq agrégats. Il désigne l'action ou le résultat de toute action volontaire consciente et donc Karmiquement positive ou négative.

Smaya : 
Lien sacré.Dans les écoles Vajrayana c’est l’engagement mutuel entre le Maître et son disciple.

Sanna : 
Cognition. Troisième des cinq agrégats. Il désigne la faculté de reconnaissance et de classement des phénomènes et des expériences vécues. C'est elle qui donne un nom à ce que la conscience perçoit.

Sangha : 
Assemblée. Nom donné à la communauté des disciples du Bouddha. C’est aussi le troisième Joyau du refuge. C’est aussi la communauté spirituelle des êtres déjà Eveillés qui guide des êtres vers la libération.

Satori : 
Terme japonais utilisé dans le Bouddhisme ZEN qui désigne l’Eveil spirituel. Sa signification littérale est proche de "compréhension". Il est parfois utilisé à la place de "voir la nature/réalité" qui désigne la première perception de la "nature de Bouddha" qui est notre véritable nature. Dans ce cas, l’expérience n’a pas de persistance. Le Satori véritable, par contre, désigne une expérience qui se prolonge dans le temps, comme apprendre à marcher sans tomber. Kensho est comparable à se tenir debout, faire quelques pas puis tomber. Après un effort prolongé de la marche, il est possible de marcher sans tomber ce qui correspond au véritable Satori qui est alors appelé Réalisation.

Sunyata : 
Vacuité. Caractère illusoire de l'idée du "Soi" ou Atman, au niveau de la réalité ultime. Au niveau de la réalité relative le "Soi" est conditionné en relation directe avec les cinq agrégats.
Le concept de Vacuité est développé par les écoles du Mahayana et appliqué à l'ensemble des phénomènes, et donc non seulement à l'idée du "Soi", comme c’est le cas pour les écoles dites anciennes.

Sila :
Moralité et principes éthiques de la vie des Bouddhistes. Repris dans les huit pratiques de l'Octuple Noble Sentier (parole, action, et moyens d'existence juste).

Six Yogas de Naropa : 
Système de méditations très profondes qui est le cœur de la pratique spirituelle dans la tradition Kagyupa, et qui permet de purifier rapidement les voiles de l' Esprit et d'atteindre l'Eveil.

Souffrance : 
Nature de l'esprit conditionné et caractéristique de sa projection qui est le monde du Samsara

Sutra : 
Ensemble des textes présentant les discours d'enseignement du Bouddha, et qui sont regroupés dans la deuxième Corbeille du canon. Les Sutra spécifiques du Mahayana ne sont pas reconnus par les écoles anciennes comme "paroles du Bouddha".

Sarvaka : 
Auditeur. Disciple du Bouddha, qui écoute les enseignements.
 

T

Tantra : 
Ensemble de textes présentant les pratiques particulières au Vajrayana. Les Tantra constituent une "corbeille" spécifique appelée Pitaka, qui est en complément des Sutra. Les Tantra sont dits avoir été enseignés par le Bouddha ou des Bodhisattvas, dans des conditions de diffusion restreintes, pour certains pratiquants les plus avancés du Mahayana.

Tathagata : 
Ainsi allé. C’est l’un des principaux titres donnés au Bouddha, et par lequel lui-même se désignait. Son sens serait donc, "Celui qui s'en est allé au-delà du Samsara".

Tathagatagarbha :
Embryon de Tathagata. Ce concept est spécifique au Mahayana et présente l'idée qu'il existe déjà en chaque être une nature de Bouddha, rendu inopérante par les souillures induites par l'ignorance.

Tathata : 
Ainséité. Caractère des choses dites "telles qu'elles sont". La réalité ultime.

Telléité : ou Ainsité
Etat ultime des phénomènes et de l'esprit, donc au-delà de la perception dualiste.

Tendances ou empreintes Karmiques : 
Prédisposition de l'esprit du fait de l'accumulation d'actes antérieurs. L'accomplissement d'actions vertueuses crée des tendances positives et ces dernières permettent en retour une activité positive.

Théravada : Voir Hinayana.

Tonglen :
Réfère à une pratique de méditation spécifique au Bouddhisme tibétain appelée "donner-recevoir", ou "envoyer et prendre".

Terre de Bodhisattvas ou Terre d’Eveil :
Niveaux de la réalisation spirituelle traversés par l'être qui s'est libéré de l'existence conditionnée, afin de progresser jusqu'à l'obtention de l'Eveil ultime.

Tulkus : Voir Nirmanakaya.

Tukdam
Terme honorifique signifiant méditation, qui se dit des personnes qui ont une pratique de la méditation sur la nature de l'esprit ou sur la vacuité et sont capables de rester dans un équilibre méditatif après la mort

Tripitaka :
Corbeille. Désigne l'ensemble des écritures Bouddhiques dont les manuscrits rédigés sur des feuilles de palmier auraient été répertoriés en trois Corbeilles. Le Vinayapitaka qui est la Corbeille de la discipline monastique. Le Sutrapitaka qui est la Corbeille des discours du Bouddha. L'abhidharmapitaka qui est la Corbeille des commentaires sur le Dharma.

Theravada : 
La voie dite des Anciens. Son canon a été rédigé à Ceylan - Sri Lanka, en langue pali, au 1^er. siècle avant Jésus-Christ.

Transmigration - Re-manifestation - Renaissance :
Ce qui transmigre, ou plus exactement ce qui se re-manifeste dans l’une des six destinées, aussi appelée classes d’existences, n'est pas une personne ou un soi, ni une âme immortelle, mais une continuité de l’esprit subtil constitué d’éléments changeants. Ces éléments changeants configurent le karma, qui est produit par les actes corporels, oraux et mentaux posés pendant une vie. L’esprit étant attaché aux sens, il cherche à retrouver ces sensations et pour ce faire, prend "renaissance" dans un autre corps. L'enchaînement de la transmigration de vie en vie est dû à ce qui est appelé les trois poisons, c’est à dire la haine, l’avidité, et l’ignorance. L’ignorance est tout simplement la méconnaissance de la vérité ultime, ce qui provoque la réincarnation dans les trois destinées non bienveillantes. Après que l’esprit subtil se soit joint à un nouveau corps, les consciences sensorielles dites grossières, c’est à dire les cinq sens, réapparaissent.

Tsana : 
Soif, avidité. Le désir compulsif, qui est la principale racine de la souffrance. C'est le huitième maillon de la production conditionnée.
 

U

Upaya : 
Les moyens habiles. Ce terme désigne dans le Mahayana, les actions des Bodhisattvas qui, bien qu'ayant la connaissance profonde de la Vacuité des phénomènes, n'en agissent pas moins dans le monde du Samsara, par compassion pour tous les êtres.
 

V

Vacuité :
Essence de tous les phénomènes et de l'esprit. Ceux-ci sont dépourvus d'existence intrinsèque, mais néanmoins manifestés sous la forme de phénomènes. Tous les phénomènes sont l'union de la Vacuité et de l'apparence formelle. La conscience est aussi Vacuité et l’existence d’un "Soi" est également Vacuité.

Vajra (Dorjé) :
Nature indestructible de l'esprit, au-delà de toute création et de cessation et donc éternelle.

Vajrapani :
Le Bodhisattva aux grands pouvoirs qui siège au côté du Bouddha Amitabha.

Vajrayana : 
Véhicule de diamant - foudre. Nom qui désigne la branche du Mahayana qui s'inspire des Tantra. Le Vajra est à la fois diamant et foudre. Il symbolise la pureté des choses dites "telles qu'elles sont" et l'efficacité des pratiques.

Vedana : 
Sensation. C’est le deuxième des cinq agrégats qui représente le "goût" de chaque expérience agréable, désagréable ou neutre, et cela tant du point de vue physique que mental.

Véhicules : 
Yanas. Regroupement d'enseignements, de méthodes et de pratiques de méditation destinés à être appliqués à une étape spécifique du cheminement d'un étudiant sur la voie du Dharma. Les trois principaux Véhicules sont le Hinayana, le Mahayana et le Vajrayana.

Vérités : 
Les deux vérités de la réalité. Le Mahayana décrit deux aspects de la réalité. La vérité relative qui est la nature illusoire de tous les phénomènes et de la compréhension de cet aspect à la lumière de la production dite interdépendante. La vérité ultime qui est l'essence de Vacuité de toutes les manifestations, ce qui correspond à la non existence intrinsèque de quoi que ce soit.
La perception correcte des phénomènes ou Dharmadata, repose donc sur la coexistence des deux vérités, relative et ultime, l’une n'excluant pas l'autre. 

Vipassana : 
Voir aussi Lhaktong. C’est la méditation la plus importante reprise dans le canon pali. Elle est considérée comme la seule capable de donner accès au Nirvana. Elle développe une vision intuitive des phénomènes et l'appréhension directe de leurs trois caractéristiques qui sont l’impermanence, l’insatisfaction, l’inexistence d’un "Soi" qui existerait intrinsèquement. Associée à la pratique du calme mental, la pratique de Vipashyana est une pratique préliminaire dans le Vajrayana.

Visualisation :
Technique de méditation qui consiste à se représenter l’aspect physique d'une divinité afin d'élever l'esprit à une dimension de pureté sans voiles.

Voie :
L’Eveil ne peut survenir sans commence à marcher sur le chemin.
Le chemin ne peut être emprunté sans une part d’Eveil.
Chemin et Eveil sont indissociables.
Ils ne font qu’un !
La pratique est l’expression de l’Eveil.

W

X

Y

Yana :
Véhicule. Terme qui désigne les trois principales voies bouddhistes. La voie de l'auditeur ou Sravaka, la voie du Bodhisattva et la voie des Tantra.

Yidaks : 
Esprit avide ou Esprit affamé. Leur monde est caractérisé par la prédominance de l'émotion d'avidité. Les yidaks souffrent de la faim, de la soif, et de l'incapacité à assouvir leurs désirs. Il en résulte d'intolérables souffrances.

Yoga : 
Union. Technique méditative qui a pour but l’union avec la perception de l'état ultime de la réalité. Elle implique des visualisations, la récitation de prières et de Mantras et l’absorption méditative. Ces dimensions sont aussi appelées les trois corps d’Eveil, c’est à dire le Nirmanakaya, le Sambhogakaya, et le Dharmakaya.
 

Z

Zen :
Expression japonaise du sanskrit dhyana. C’est à dire l’école du Mahayana qui repose sur la pratique de la méditation assise.
Le zen est une branche japonaise du bouddhisme mahāyāna hérité du chan chinois.

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